Les leaders mondiaux de la décarbonisation
Pour beaucoup d’entre nous, le chauffage des maisons, des bureaux et d’autres bâtiments est essentiel à notre confort, à notre santé et à notre capacité à fonctionner. Cependant, notre utilisation des combustibles fossiles a un coût environnemental élevé. La production d’électricité et de chaleur à partir du charbon a été à l’origine de la plus forte augmentation sectorielle des émissions mondiales de gaz à effet de serre en 2022. Il n’est donc pas surprenant que les pays du monde entier cherchent des moyens de décarboniser le chauffage dans le cadre de la course à l’objectif « zéro émission ».
Il n’existe peut-être pas de méthode unique pour réduire notre production de carbone, mais les exemples de bonnes pratiques peuvent donner l’exemple à suivre pour un avenir plus propre et nous montrer comment accélérer notre progression vers un monde durable. Dans cet article, nous regarderons les pays qui sont en première ligne pour ouvrir la voie à un avenir plus vert, et les initiatives qu’ils prennent pour y parvenir.
L’interdiction des sites d’enfouissement au Danemark
Le Danemark est considéré comme l’un des pays leaders dans les efforts de décarbonisation du monde. Son objectif est de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 70 % (des niveaux de 1990) d’ici 2030.
Le succès du Danemark s’explique en partie par son interdiction des sites d’enfouissement, qui a favorisé l’incinération à grande échelle. L’électricité et la chaleur produites par les grands fours sont acheminées vers des centrales de chauffage urbain qui fournissent de la chaleur et de l’eau chaude à de nombreux bâtiments.
Le Costa Rica et l’Éthiopie exploitent l’eau
Le Costa Rica et l’Éthiopie dépendent presque entièrement de sources d’énergie propre pour leur électricité. Depuis plus de 30 ans, l’hydroélectricité représente la plus grande part de leur portfolio d’électricité propre.
Ces deux pays, comme d’autres, ont exploité l’énergie hydroélectrique avant même que la réduction des émissions de carbone ne devienne une priorité mondiale. Avec l’introduction d’engagements envers le zéro émission nette, ils ont investi dans des capacités supplémentaires afin de répondre à la demande croissante.
La Finlande investit dans les pompes à chaleur géothermiques
La Finlande s’est fermement engagée à atteindre le zéro émission nette d’ici 2035, se positionnant ainsi comme l’une des nations les plus ambitieuses en matière d’engagements climatiques. Démontrant son potentiel, le pays a régulièrement réduit sa dépendance au pétrole et au gaz depuis 2010 en plus de démontrer l’efficacité des pompes à chaleur pour convertir l’énergie provenant de sources externes comme l’air, l’eau et l’énergie géothermique.
Fondée en 1999 avec le soutien de son agence gouvernementale pour l’efficacité énergétique, Motiva, l’Association finlandaise des pompes à chaleur (SUPLU) a vu le jour pour promouvoir l’adoption de technologies de chauffage propres dans les foyers finlandais.
Bien que les progrès aient été lents au départ en raison de problèmes comme l’inadéquation de la formation, des normes de qualité et de la capacité de maintenance, des améliorations significatives ont été apportées en 2009, ce qui a permis à la Finlande d’être acceptée au sein du comité de contrôle de la qualité de l’Association européenne des pompes à chaleur.
En conséquence, les ventes de pompes à chaleur ont explosé. Actuellement, les pompes à chaleur finlandaises produisent environ 10 TWh d’énergie, ce qui permet de répondre à environ 15 % de la demande de chauffage résidentiel et commercial du pays.
L’exemple du Japon se répand dans le monde entier
En 2017, le Japon a ouvert la voie en devenant le premier pays au monde à élaborer une stratégie globale en matière d’hydrogène. Elle vise à réduire les émissions de 46 % d’ici 2030 et à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.
Aujourd’hui, des villes pionnières comme Kobe exploitent cette technologie pour produire de la chaleur et de l’électricité pour les centres sportifs, les trains et les hôpitaux.
Ouvrir la voie à un avenir plus vert
À l’instar de ces pays, le Royaume-Uni poursuit activement l’expansion des réseaux de chauffage à faible teneur en carbone en mettant clairement l’accent sur la promotion d’une croissance sûre et durable du marché. De plus, le Royaume-Uni fait des progrès considérables dans l’augmentation de la production d’hydrogène, qui passera de son faible niveau actuel à 10 GW d’ici 2030.
Malgré les difficultés rencontrées en matière de rétention de la chaleur, l’exploration de solutions pratiques, comme l’isolation des murs creux et l’installation de double/triple vitrage, reste une priorité absolue en dépit des coûts associés.
Avec sa vision d’une économie de l’hydrogène à faible émission de carbone, le Royaume-Uni prévoit des réductions d’émissions équivalentes au carbone capté par 700 millions d’arbres d’ici 2032, ce qui facilitera considérablement la transition vers l’abandon des combustibles fossiles. En outre, le Royaume-Uni s’est engagé à accélérer le déploiement des pompes à chaleur pour atteindre 60 000 unités par année d’ici 2028.
Il est encourageant de constater que le Royaume-Uni possède diverses caractéristiques géologiques qui offrent des possibilités d’exploiter l’énergie géothermique à des fins résidentielles. Par exemple, la région de Cornouailles possède des dépôts de roches granitiques qui rapprochent la chaleur de la surface, ce qui réduit la nécessité de procéder à des forages importants.
L’avenir est à l’hydrogène
Des produits prêts pour l’hydrogène sont rapidement créés pour répondre à la demande. C’est pourquoi nous avons élaboré une norme accélérée pour soutenir l’utilisation de l’hydrogène dans le chauffage domestique. La norme PAS 4444 Appareils au gaz fonctionnant à l’hydrogène permet de certifier les appareils avant qu’ils ne soient mis à l’essai, ce qui prouve qu’ils sont conformes aux exigences de la réglementation relative aux appareils à gaz et qu’ils reçoivent le marquage UKCA ou CE.
