L’année dernière, à l’occasion de la Journée internationale des droits de la femme, BSI a souhaité lancer un débat sur la ménopause et faire comprendre l’impact qu’elle peut avoir sur la vie des individus, la productivité des entreprises et la rétention des talents.
Un an plus tard, je suis fière de dire que nous avons progressé dans ce domaine. En mai dernier, nous avons publié des conseils importants sur la santé menstruelle et la ménopause au travail. La norme (BS 30416) a été publiée à la suite d’une vaste consultation d’experts et du public. Elle énonce des recommandations pratiques pour l’adaptation du milieu de travail, ainsi que des stratégies à associer aux initiatives existantes en matière de bien-être, afin d’aider les organisations à répondre aux besoins des employées qui vivent la ménopause ou les menstruations.
La réaction a été fantastique, car des personnes du monde entier nous ont dit à quel point il était important que les organisations abordent ce sujet. Nous avons donc cherché à approfondir ce sujet en menant des recherches sur les expériences des femmes dans cinq grandes économies (Royaume-Uni, États-Unis, Chine, Japon, Australie).
Nous avons constaté l’existence d’un second plafond de verre, dans lequel les femmes quittent le marché du travail plus tôt et pour des raisons autres que leurs préférences personnelles. Lorsque le milieu de travail moderne a été créé, les femmes étaient minoritaires. Aujourd’hui, elles représentent une part importante de la main-d’œuvre dans la plupart des pays. Pourtant, selon notre étude, un cinquième des femmes s’attendent à prendre leur retraite avant l’âge officiel, 42 % d’entre elles estimant que cela est dû à leur santé ou à leur bien-être, tandis qu’un autre cinquième cite spécifiquement la ménopause. Même après de longues carrières, même après s’être épanouies au travail, les femmes quittent le marché du travail prématurément, et pas parce qu’elles le souhaitent.
La ménopause n’est qu’un élément parmi d’autres, mais c’est un élément important. Nous avons constaté que 58 % des femmes estimaient qu’il leur serait difficile d’aborder des questions, y compris la ménopause, avec leur employeur.
Nous pensons qu’il n’est pas nécessaire d’en arriver là. En utilisant la norme et en ouvrant généralement cette conversation, nous avons la possibilité de mieux soutenir les travailleuses qui connaissent la ménopause.
Pour prendre un exemple, l’année dernière, le Parlement gallois (Senedd) est devenu le premier organisme public du pays de Galles à adopter la norme dans sa politique actualisée sur la ménopause, offrant ainsi la possibilité d’apporter une différence tangible à ses employées.
Il s’agit bien sûr d’une question qui concerne toutes les organisations, y compris BSI. En début d’année, nous avons eu le plaisir d’annoncer un partenariat avec la Maven Clinic, la plus grande clinique virtuelle au monde pour les femmes et les familles, afin de permettre aux employées de BSI dans le monde entier d’accéder à un soutien de pointe en matière de ménopause grâce au Programme de ménopause et soins continus de Maven.
Grâce à Maven, les employées de BSI bénéficient d’un accès illimité, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, à des « Care Advocates » et à des spécialistes de la ménopause, notamment des gynécologues-obstétriciens, des nutritionnistes, des professionnels en santé mentale, des physiothérapeutes du plancher pelvien et des coachs de carrière, ainsi qu’à des formations cliniquement fondées et à des groupes de discussion animés par des prestataires, le tout dans le but de soutenir les membres tout au long de leur cheminement. Des soins virtuels dispensés par des spécialistes dans plus de 35 langues sont accessibles aux membres dans l’heure qui suit, par vidéo ou par messagerie instantanée.
Il s’agit de petits pas, mais en travaillant en collaboration avec l’ensemble de la société, nous avons une énorme opportunité de changer la façon dont la ménopause est perçue et l’impact qu’elle a sur les carrières individuelles, en façonnant un avenir de travail plus inclusif et qui conserve l’expérience et l’expertise.
Cette année, le thème de la Journée internationale des droits de la femme est « Inspirer l’inclusion ». Avec plus d’un milliard de personnes qui devraient connaître la ménopause dans le monde d’ici 2025, nous avons tous à gagner à lever le deuxième plafond de verre et à considérer cela comme un investissement dans les générations actuelles et futures. En fin de compte, l’intégration des employées à tous les stades de la vie dans la main-d’œuvre est une occasion de stimuler la croissance, d’améliorer l’innovation et d’accélérer les progrès vers une société équitable et un monde durable (8 mars 2024).
